e némès va présenter, à toutes les époques, différentes décorations qui vont se répartir sur la coiffe, les ailes et les retombées.
Ces décorations vont se classer en deux groupes selon leur répartition sur le couvre-chef :

- le double-trait et le triple-trait, qui se situeront principalement sur la coiffe et sur les ailes puis, tardivement, sur les retombées,
- les stries et l’ourlet, que l’on retrouvera uniquement sur les retombées.

La partie supérieure du némès va présenter deux types de décorations : le double-trait et le triple-trait. Ces décorations se composent d’une alternance de motifs plus ou moins fins, séparés d’espaces variables. Elles sont effectuées dans la pierre, soit par de simples stries, soit par de réels dénivelés, que l’on nomme « épaulements ».

Le double-trait est un ornement assez répétitif dans son organisation car il se compose d’une succession d’épaulements de même largeur, séparés d’un espace identique. Cette décoration va se répéter de façon infinie sur le couvre-chef.
Selon les règnes, le double-trait pourra être irrégulier (l’épaulement inférieur sera plus large ou moins large que l’épaulement supérieur) et plus ou moins rayonnant sur les ailes et la coiffe. Le double-trait est de loin le type de décorations le plus utilisé dans la figuration du némès : il se retrouve dès l’Ancien Empire pour disparaître uniquement sous les empereurs romains.

A la XVIIIe dynastie, à partir d’Aménophis IV, le double-trait va se répartir sur les retombées. Ce phénomène restera limité dans le temps puisque sous ses successeurs directs, il pourra déjà être remplacé par les stries.

Le triple-trait est un ornement beaucoup plus rythmique que le double-trait car il se compose d’un épaulement principal large avec, situés de part et d’autre, deux épaulements plus petits. De plus, les espaces entre les deux petits épaulements sont plus larges que ceux séparant un grand épaulement d’un petit.
Tout comme le double-trait, le triple-trait pourra être plus ou moins rayonnant sur la coiffe et les ailes et contrairement au double-trait, il va être utilisé dans une période beaucoup plus courte : on le retrouve principalement à la XIIe dynastie sous les règnes d’Amenemhat II, Sésostris II, Sésostris III et Amenemhat III.

Il existe deux types de stries  : en vagues ou en zigzag.

Il est souvent très difficile de déterminer, sur les retombées, le type de stries qui a été représenté, car les décorations peuvent être soumises à l’usure, ainsi qu’au remploi.

L’ourlet, qui apparaîtra pendant la XIIIe dynastie, est une fine bande qui vient se placer au niveau des bords internes des retombées, parallèlement à eux : il va donc être perpendiculaire aux bases. Le règne pendant lequel il est apparu ne peut être défini avec précision, mais il est présent sur la statue de Sobekhotep IV conservée au Louvre (A 17).
Au Nouvel Empire, l'ourlet n'apparaît que très rarement avant Aménophis IV; il est possible de le trouver très ponctuellement sous les règnes de Thoutmosis III et d'Hatchepsout, et devient plus courant sous Aménophis III.
Après Aménophis IV, l'ourlet va toujours être représenté sur les retombées jusqu'au début de la Basse Epoque, où il semble totalement disparaître vers la XXVIe dynastie.